'est en 1886 que la première corrida fut organisée à Carcassonne, dans des arènes construites sur l'emplacement des abattoirs.

Le succès de cette fête fut incontestable, et les aficionados créèrent en 1899 le Club Taurin Carcassonnais. La ville connut alors jusqu'au milieu des années 1920 la fièvre des corridas, toujours très populaires.

Un incendie détruisit les arènes en 1925, et l'enthousiasme retomba alors doucement. Il faut dire que les Carcassonnais eurent à cette époque bien d'autres préoccupations, la crise économique, les tensions internationales qui allaient déboucher sur la Seconde Guerre Mondiale...

C'est après 1945 que la tauromachie connut une seconde jeunesse en ville, de nouvelles arènes furent construites dans le quartier de la Patte d'Oie, près de l'Aude.

Les plus grands vinrent tauréer à Carcassonne, Ordoñez, Aparicio, Pimentel, et la consécration vint en 1953.

En effet, en juin 1953, la Fédération des Sociétés Taurines de France tint son Congrès National à Carcassonne. Mais les arènes furent démontées peu après, pour des raisons de sécurité. Elles ne furent pas remplacées, car aucun endroit ne semblait convenir à ce type d'activité.

Sans corrida, la flamme de la tradition ne s'étint pas pour autant, les aficionados organisant des conférences, des réunions, des déplacements, des visites dans les villes voisines où la tradition se perpétuait de manière vivante, comme Narbonne, Lézignan, Limoux, Espéraza...

La fiesta brava fit son grand retour à Carcassonne en septembre 2001, avec l'organisation d'une série de corridas dans des arènes dressées provisoirement. Elles ne purent accueillir les milliers de Carcassonnais qui s'y pressèrent, prouvant ainsi que cette ancienne tradition n'était pas morte.

On aime ou on déteste, la tauromachie est très controversée, mais il n'en reste pas moins que cette tradition fait partie du paysage festif d'une large partie du sud de la France, peut être du fait de la proximité de l'Espagne ?

 

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