aute, austère et grise, on ne remarque quasiment pas la façade de cet immeuble, sis 30, rue Jean Bringer. On remarque en revanche le porche d'entrée et son fronton brisé.
Cela lui donne déjà un certain charme… charme discret certes, mais charme quand même ! Il est quelquefois fermé, mais on a parfois la chance de pouvoir y pénétrer. Cet hôtel du 17e siècle possède deux cours.

La première cour est ornée d'un puits et un grand arc donne accès à l'escalier sur la gauche. Les grilles en fer forgées sont vraisemblablement d'origine.

Dans la seconde cour, assez encaissée, trône un énorme palmier, qui vacille au gré du vent et fait froufrouter ses larges feuilles.

La disposition de cet hôtel est assez classique à Carcassonne, une cour d'honneur, une arrière-cour réservée aux dépendances.

Ici aussi, la vie de cet immeuble est liée au développement de l'industrie textile dans la Ville Basse. Un inventaire très complet des biens qui se trouvaient dans cet hôtel particulier nous est parvenu, qui permet de comprendre comment fonctionnait cette industrie florissante dans les années 1760.

Le fabricant recevait la matière première, la laine, puis la stockait. Elle était ensuite répartie dans les multiples petits ateliers de filature à travers la ville, où les ouvriers travaillaient pour le fabricant. Le drapier recevait le produit semi-fini, avant de le transmettre à son tour pour les opérations suivantes…

Tout ceci multipliait certes les transports, mais évitait surtout au riche fabricant de lourds investissements en matériel. Il pouvait continuer à s'enrichir tranquillement !

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