uand
on arrive de la Ville Basse, on passe devant l'église St Gimer, et le seul moyen
d'accéder à la Cité est de passer par la montée de la Grande Caponière.
Elle
est rude, surtout en été, sans le moindre centimètre d'ombre. Mais le
paysage qui se déploie devant nous vaut largement les quelques gouttes de sueur
qu'on pourra verser sur ce long chemin pavé.
Le Château Comtal, la
Tour Pinte, la Galerie de l'Inquisition, la Tour du même nom, celle de la
Justice et celle de l'Evêque se dressent sur notre gauche.
Toute la Ville Basse
et la haute silhouette de Saint Vincent sur notre droite.
La Montagne Noire, les
Pyrénées... Admirer ce panorama… voilà un bon prétexte pour
s'arrêter cinq minutes, et reprendre souffle ! C'est une des vues les plus
connues de Carcassonne.
La Grande Caponière
Mais
le parcours du combattant n'est pas terminé pour atteindre la Porte d'Aude…
Il faut traverser plusieurs
autres portes plus petites, plusieurs arcades qui devaient être autant d'obstacles
à l'assaut d'éventuels ennemis… et qui peuvent parfois l'être de nos jours
pour d'éventuels touristes peu sportifs.
La pente n'est évidemment
pas droite, et l'on est obligé de faire des tours et détours pour accéder
à la Porte du Sénéchal, qui donne accès aux Lices Hautes.
Tout
ceci n'est pas du vice, mais un système de défense très achevé, imaginé par
les architectes de la Cité. En effet, ces courbes permanentes ralentissaient
l'assaut, et obligeaient l'ennemi à se présenter sous son angle le plus faible
à l'approche des murailles, le côté droit non protégé par l'écu ! C'est ce système
ingénieux que l'on retrouve un peu partout, en particulier à la Tour Saint Nazaire.
Les
hautes arcades que l'on voit juste avant le dernier virage ne sont pas décoratives
(quoique…), mais sont d'immenses fausses portes, que l'on pouvait "maquiller"
par de grands panneaux de bois. L'ennemi un peu naïf pouvait donc s'épuiser
à les défoncer au bélier, pour finalement se retrouver nez à nez avec le mur
!
Juste
au dessus de la Porte proprement dite, une petite bretèche, dernière douceur
prévue par les défenseurs pour accueillir les personnes n'étant pas la bienvenue
à Carcassonne : cette petite avancée munie de machicoulis permettait de balancer
quelques belles grosses pierres en cadeau d'accueil (et pas d'huile bouillante,
trop précieuse pour la jeter sur ceux qu'on n'aime pas !)