out comme Saint Vincent, l'église Saint Michel date de la fondation de la Ville Basse, c'est-à-dire de la fin du 13e siècle.
Et comme Saint Vincent, elle reprend la dénomination d'une ancienne paroisse de faubourg de la Cité, rasé après 1240 par les Français. Elle ne devint cependant cathédrale qu'en 1803, détrônant ainsi Saint Nazaire.

Assez massive et imposante, elle ne donne pourtant pas cette impression de gigantisme que l'on ressent au pied de Saint Vincent. Il faut dire qu'elle n'est pas encaissée comme cette dernière au milieu des rues de la Ville Basse, mais longe le Boulevard.

En fait, elle était autrefois accolée au rempart qui fut démoli au 18e siècle. Il en reste les soubassements de tours au pied de la cathédrale.

Elle donne sur un tout petit parvis, au fond duquel, contre un mur, se trouve une des arcades de la Maison Grassalie. On retrouve d'autres restes de cette maison du 14e siècle dans le Musée Lapidaire du Château Comtal. Elle fut détruite il y a une centaine d'années, pour faire place à la Grande Poste actuelle.

La façade de Saint Michel est restée inachevée, et se présente comme un immense mur plat, très très peu décoré. Seule la grande rose allège un peu cette paroi !

Tout comme Saint Vincent (décidément, que de points communs !), elle est de style gothique languedocien, c'est-à-dire une nef large et unique, relativement peu élevée.

Une statuaire intéressante, et un grand orgue signé Cavaillé-Coll, installé ici en 1860, qui malheureusement cache la grande rose de l'intérieur, quelques grandes toiles de Gamelin, peintre carcassonnais du 18e siècle, forment la décoration intérieure.

A noter que c'est sur cette église que Viollet le Duc se fit la main, avant de s'attaquer à la Cité.

Le Trésor de la Cathédrale compte parmi les plus riche du sud de la France.

Dans la rue Voltaire, une belle fontaine datée de 1755 est adossée au mur nord de la cathédrale.

On dit que Carcassonne était jusqu'au début du 20e siècle, une des villes d'Europe possédant le plus de fontaines…On la comparait même parfois à Rome !

En effet, Saint Michel avait subi un terrible incendie en 1849, et le célèbre architecte fut chargé de sa restauration.
La légende du miracle du Saint Suaire : l'évêque Martin de Saint André avait coupé un petit morceau du Saint Suaire conservé dans l'église des Augustins, et le jeta dans un feu. Par deux fois, la précieuse relique s'éleva sans être brûlée, à la troisième, ce furent les braises rougeoyantes qui se séparèrent alors que le morceau d'étoffe apparut intact aux assistants. Ce tissu médiéval est actuellement conservé dans un reliquaire de la cathédrale.
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