e boulevard change sept fois de nom au long de son parcours. Il forme un sorte d'hexagone qui ceinture entièrement la Ville Basse.
Il remplace les anciens remparts, mis à terre en 1764 sur ordre de l'évêque Armand Bazin de Bezons, grand bâtisseur qui donna à la ville son aspect actuel. Ces remparts avaient été élevés après le passage du Prince Noir en 1355, pendant la Guerre de Cent Ans. Il avait ravagé, pillé, incendié la Ville Basse, très mal protégée, mais n'avait pas osé s'attaquer à la Cité. Les Carcassonnais avaient alors retenu la leçon, et entouré la ville d'une puissante fortification, dont il ne reste aujourd'hui que les Bastions.
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Faire le tour complet des boulevards permet d'avoir une idée de l'ampleur de la Ville Basse.

Au 14e siècle elle était bien plus grande que de nos jours, mais la grande peste noire de 1347-1349, qui dévasta toute l'Europe, puis le passage du Prince Noir (encore lui) réduisit la population de manière sévère, et la reconstruction se fit dans des dimensions plus modestes.

Et le tour de ces boulevards très animés nous permet aussi de jeter un oeil sur certains monuments de Carcassonne assez méconnus...

En arrivant du Pont Vieux et de Notre Dame de la Santé, on passe tout près du Dôme.

Si l'on continue notre petite balade au long des Boulevards, on aperçoit l'Hôtel de Murat, puis on passe sur le Square Gambetta, où il y avait avant la guerre un kiosque à musique, détruit en 1944 sur ordre des Allemands. Juste à l'angle du Square, l'ancien Présidial et sa drôle de façade 1900, qui donne accès à la Rue de Verdun.

Sur le Boulevard Jean Jaurès, (ancien Boulevard de la Préfecture), le Palais de Justice. il ressemble à tous les Palais de Justice, sans être laid pour autant.

Il date de 1861, et a remplacé à cette date le Présidial, qui faisait jusqu'alors office de maison de la justice. Un péristyle à la grecque, composé de 6 colonnes, une envolée de marches qu'on a certainement voulue monumentale, un fronton orné d'une allégorie un peu pompeuse, la Justice, tralala,... bref, un style néo-classique un peu banal mais pas désagréable à l'œil ! Juste derrière le Palais, quelques beaux immeubles, le coin chic de Carcassonne…

Le Boulevard tourne ensuite pour rejoindre le Canal du Midi. Le long du Boulevard Omer Sarrault se trouve le Jardin des Plantes, qui jouxte le Canal. Au centre du jardin, une colonne de marbre. Elle provient des carrières de marbre de Caunes Minervois, à une vingtaine de km de Carcassonne, et était destinée au Trianon de Versailles. Elle tomba dans le Canal lors de son transport, et c'est là qu'on la récupéra pour finalement l'installer dans ce jardin.

Et enfin, juste en face de la caserne, le Portail des Jacobins, qui ouvre sur la rue Courtejaire, grande rue piétonne et commerçante de Carcassonne. C'est à cet endroit qu'ont lieu les deux grandes foires de Carcassonne, en mars et novembre, et régulièrement les petits marchés au puces et brocantes...

Quand on se balade dans Carcassonne, il y a une chose que l'on remarque tout de suite. La densité des uniformes et treillis ; le kaki est une couleur très en vogue à Carca, ville de garnison …

Le bâtiment du Troisième Régiment de Parachutistes de l'Infanterie de Marine Aéroportés qui barre l'horizon sur le boulevard Roumens est imposant, austère, comme il sied à une caserne, mais date quand même du 18e siècle (mais oui !).

La caserne Laperrine, de son petit nom, fut construite par un architecte local afin de servir de quartier de cavalerie. Elle comportait 32 écuries pouvant contenir jusqu'à 960 chevaux et 1600 hommes. La première pierre en fut posée en 1721.