ous n'allons pas reprendre ici le comment et le pourquoi de la naissance de la Ville Basse. Nous vous proposons d'aller jeter un œil sur la page qui explique tout sur la fondation de cet immense échiquier.

Comme à la Cité, les siècles ont laissé chacun leur empreinte sur la Bastide, du 13e au 20e, des grandes églises gothiques à l'art déco… Mais les mieux représentés dans l'architecture de la Ville Basse, ce sont incontestablement les 17e et 18e siècles.

Moult hôtels particuliers, grands bâtiments publics ou demeures modestes parsèment les flâneries du curieux qui prend la peine de se balader à travers les rues du "Carcassonne d'en bas" ! !

Nous nous contenterons ici de vous accompagner sur quelques lieux marquants, ou ceux pour lesquels nous avons une petite faiblesse...Pour le reste, nous vous attendons à Carcassonne en chair et en os, où vous viendrez faire votre propre "marché" aux vieilles pierres !

Il ne faut pas hésiter à parcourir ces rues, dans un sens et dans l'autre, comme on le ferait à travers les rayonnages d'un magasin, où l'on mettrait dans son caddie... une porte sculptée, le jardin secret d'un vieil hôtel particulier, une ruelle déserte... le choix est large.

Vous croiserez tout au long de votre parcours un grand nombre de ces vieilles et nobles demeures, Carcassonne en regorge... Nous avons consacré une page spéciale aux hôtels particuliers, pour ne pas surcharger celle-ci...

Honneur aux anciens, nous allons commencer par la plus vieille maison de la Ville Basse, la Maison du Sénéchal, rue Aimé Ramon. Il se peut bien d'ailleurs que les sénéchaux de Carcassonne, représentants des Rois de France en ville n'y aient jamais mis les pieds, mais le nom sonne bien !

Elle fut épargnée en 1355 par le grand incendie qui ravagea la ville, lors du passage du Prince Noir. Les fenêtres du premier étage, datent du 14e siècle, le reste du bâtiment fut restauré par Viollet le Duc. Comme quoi il ne s'attaqua pas qu'à la Cité ! La cour intérieure est vraiment jolie, avec son petit puits orné de colonnes. Très rare ici !

A l'angle de la rue de Verdun et de la rue des Etudes le bassin de distribution des eaux... Mais qu'es aquò ? Eh bien, c'est un tout petit édifice, qu'on aperçoit à peine (mais ça c'est une vraie habitude à Carca !). Il est tout mignon tout discret, avec son allure de mini-temple gréco-romain.

D'ailleurs sa date de naissance, 1756, explique son architecture, malgré sa fonction purement utilitaire… l'Antiquité était à la mode à l'époque. Il a succédé à cet emplacement à une chapelle, Notre Dame des Grâces… la chapelle a disparu, la grâce est restée…

Tout près de là, à l'angle de la rue des Etudes et de la rue Aimé Ramon, l'ancien Collège des Jésuites, récemment rénové, avec son cloître intérieur, et le clocher de la chapelle, qu'on appelle la "Mirande".

La chapelle a été transformée en auditorium. Les travaux de restauration ont révélé de magnifiques fresques et peintures murales, bien mises en valeur.

Il y avait autrefois une multitude de couvents et de chapelles en ville, car Carcassonne n'échappait pas à la règle (c'est le cas de le dire !) le clergé a toujours été un gros propriétaire foncier : Le couvent des Jacobins se trouvait à l'emplacement du Théâtre municipal actuel, d'où le nom donné au 18e siècle au Portail situé tout près. Les Cordeliers étaient installés sur la Grande Poste (d'où l'ancien nom de la rue Jean Bringer, la Traverse des Cordeliers), leur couvent fut démoli au début du siècle.

Il nous reste enfin les deux grandes églises, St Michel et St Vincent, et la superbe chapelle des Carmes.

Sans oublier le Calvaire, ce petit lieu hors du temps, autre témoin du poids de la religion sur Carcassonne.

 

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